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Channel: Crif - Conseil Représentatif des Institutions Juives de France - Darfour
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«Le cas Omar el-Béchir souligne la faiblesse de la Cour pénale internationale»

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Entretien avec Phil Clark, expert en Justice internationale, propos recueilli par Isabelle Hanne, publié dans Libération le 15 juin 2015
Le Président soudanais, recherché pour génocide par la Cour pénale internationale, pour les massacres perpétrés dans la province du Darfour où plus de 300 000 personnes sont mortes selon l’ONU, est reparti lundi 15 juin 2015 d'Afrique du Sud sans attendre que la Justice ne statue sur une demande d'arrestation émise par la CPI. Phil Clark, expert en Justice internationale, décrypte la situation.

Pourquoi l’Afrique du Sud, signataire du traité de Rome et membre de la CPI, n’arrête-t-elle pas Omar el-Béchir ?
Il est assez peu probable que la police sud-africaine arrête El-Béchir, même si elle reçoit le feu vert de la Justice du pays, parce que la volonté politique n’est pas là. El-Béchir avait déjà refusé deux invitations en Afrique du Sud, par peur justement d’être arrêté et envoyé à la CPI. Les autorités sud-africaines lui ont très probablement fourni des assurances concrètes que ça n’arriverait pas s’il se rendait au sommet de l’Union africaine. L’Afrique du Sud déclarera probablement qu’il est important de traiter tous les Chefs d’Etats en visite dans le pays avec respect et hospitalité. Les autorités de Pretoria vont certainement se réfugier derrière l’Union africaine, férocement opposée à un procès d’El-Béchir à la CPI.
Le Président soudanais est poursuivi par la CPI pour crimes de guerre et crime contre l’humanité depuis 2009, et pour génocide depuis 2010. En quoi ces décisions étaient-elles, alors, remarquables ?
Ces décisions ont fait date, parce que pour la première fois, la Cour a poursuivi un Chef d’Etats en exercice. Jusque-là, la CPI ne s’était occupée que de leaders rebelles africains, et était accusée de ne s’en prendre qu’au menu fretin. L’inculpation d’Omar el-Béchir a aussi marqué la première accusation d’un individu, par la CPI, de génocide, la plus lourde de son mandat.
Pourquoi, des années plus tard, le Président soudanais est-il toujours libre ?
Le cas Omar el-Béchir souligne la faiblesse intrinsèque de la CPI. Celle-ci peut enquêter sur des crimes et émettre des mandats d’arrêt, mais dépend des gouvernements de chaque pays pour faire ces arrestations… Lire l’intégralité.
 

Tuesday, 16 June, 2015
<p>Sous le coup de plusieurs mandats internationaux, le criminel soudanais a encore une fois échappé à la Justice…<br>&nbsp;</p>

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